Psychologie : Symptômes et traitements des traumatismes

🌿 Les signes d’un stress post-traumatique

Le stress post-traumatique ne se résume pas à un simple souvenir douloureux. Il envahit la vie quotidienne à travers différents types de symptômes, souvent entremêlés :

• Symptômes de reviviscence : cauchemars, flashbacks, images intrusives, pensées obsédantes. Ces épisodes s’accompagnent d’une détresse psychique intense, parfois de réactions physiques (tremblements, palpitations, essoufflement). La personne a la sensation de revivre littéralement le traumatisme, comme si le temps s’était figé.

• Symptômes d’évitement : tout ce qui rappelle de près ou de loin l’événement est soigneusement contourné. Sortir dans certains lieux, prendre le métro, aller au cinéma peuvent devenir impossibles. Cet évitement réduit peu à peu l’espace de vie, jusqu’à enfermer la personne dans un quotidien restreint.

• Symptômes d’hypervigilance : difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, sursaut au moindre bruit, impression de devoir rester constamment sur le qui-vive. Le corps vit comme si le danger pouvait ressurgir à tout moment.

• Symptômes d’altération de l’humeur et de la cognition : peur, colère, repli sur soi, désintérêt pour les activités ou pour les proches, auto-accusations, honte. L’identité elle-même semble fragilisée par le poids du traumatisme.

🧠 Ce qui se passe dans le cerveau

Les recherches en neurosciences montrent que le souvenir traumatique n’est pas traité comme un souvenir ordinaire. Lors d’un événement traumatisant, une libération massive d’hormones de stress vient saturer le système de régulation.

L’amygdale, centre de la peur et des émotions, enregistre alors le souvenir de façon excessive, tandis que le cortex préfrontal – chargé d’analyser, de contextualiser – perd sa capacité à contenir l’impact émotionnel. Le résultat : une mémoire figée, surchargée, qui se réactive brutalement au moindre déclencheur émotionnel ou intellectuel.

🌿 Les prises en charge possibles

Plusieurs approches peuvent aider à désamorcer ce cercle vicieux et à réintégrer le traumatisme dans l’histoire de vie :
• Thérapies cognitives et comportementales (TCC), individuelles ou de groupe.
• Psychothérapies spécialisées, centrées sur la mise en mots et la symbolisation du vécu.
• EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing), visant à retraiter les souvenirs traumatiques par la stimulation bilatérale.
• Dans certains cas, un soutien médicamenteux (notamment antidépresseurs) peut accompagner la démarche psychothérapeutique.